Une confrérie de charité est une association de paroissiens catholiques qui assurent bénévolement (à la demande des familles) les inhumations, accompagnent et soutiennent les familles en deuil et participent aux offices religieux (ou civil) en assistant le célébrant.

Cette institution remonte en France au début du 14 eme siècle, suite à la grande épidémie de peste noire ; elle ne subsiste plus aujourd’hui qu’en Normandie, où les membres des confréries portent le nom de charitons. Celle de notre commune a été constituée en 1796.

Chaque confrérie, attachée à une ancienne paroisse (aujourd’hui plus généralement un village) et placée sous le patronage d’un saint, (St Sébastien pour Heudreville) se distingue par sa bannière particulière. Elle dispose habituellement d’un règlement intérieur. Les membres sont l’échevin ou maître, le prévôt, le clerc, le tintenellier ou clocheteux, et les frères.

Les frères (et depuis 1985, les sœurs) doivent en principe être des catholiques baptisés, réputés de bonnes mœurs et être acceptés dans la confrérie à l’unanimité des frères. Leur engagement est reçu par le maître en présence du prêtre desservant, au cours d’une messe d’intronisation pendant laquelle lui est remis le « chaperon » (ornement brodé porté sur l’épaule gauche). Le nombre des membres reste toujours assez limité, moins d’une quinzaine de façon très générale.

Les confréries de charité ont passé les siècles au travers des vicissitudes de l’histoire, ayant même été interdites pendant les périodes où sévissait l’anticléricalisme et particulièrement suite à la Révolution Française de 1789. Elles ont été nombreuses à renaître pendant la seconde moitié du XIX siècle, ont connu une période de déclin et de vieillissement de leurs membres au cours du XX siècle, mais certaines renaissent après une longue mise en sommeil telle celle de Verneuil-sur-Avre, disparue en 1881 et relancée en 2013.